Peux-tu nous dire ce qui t'a poussé à faire une émission orientée punk-rock, mais pas que ?
Salut Gaël et merci pour l’intérêt. J’ai été confronté pour la première fois aux radios indépendantes milieu/fin des années 90, par l’intermédiaire d’un de mes meilleurs potes (Matt Showman, RIP bro !), qui animait une émission sur Sens (89) et qui a été mon mentor en quelque sorte. J’y suis allé plusieurs fois, quand j’étais dans le coin pour voir ma famille, et je trouvais ça cool de passer la musique qu’on voulait, de parler de groupes dont certains étaient très peu médiatisés mais qui pourtant se bougeaient, faisaient des concerts, des tournées, de très bons disques etc. Du coup en 2000 j’ai poussé la porte de Radio Campus Montpellier, qui venait de se créer, pour proposer mon projet d’émission radio. Ca s’appelait « Rock en Stock » à l’époque mais ça n’a pas duré car la radio n’avait une autorisation d’émettre que de 6 mois. On était censé reprendre mais ça ne s’est finalement pas fait. Du coup, quelques années plus tard, en 2005, le virus m’a repris et je me suis cette fois tourné vers l’Eko des Garrigues. C’est la radio associative sur Montpellier, membre de la Ferarock, que j’écoutais le plus et dont je me sentais proche. J’ai repris le même format d’émission, 2h hebdomadaire, un album de la semaine, des nouveautés, des vieilleries, des groupes connus ou non, étrangers, français, une mise en avant de la scène locale ainsi que l’annonce des concerts sur Montpellier et ses environs. Qu’est ce qui m’a poussé ? Comme toi je pense avec l’orga de concerts (et maintenant ce zine, bonne attitude !), c’était l’envie de faire quelque chose pour cette scène. Je n’avais pas de groupe, pas de sous pour monter un label mais j’étais motivé, avec une grosse collection de disques, magazines, fanzines et je souhaitais partager ma passion. Je faisais déjà découvrir régulièrement des groupes à des potes, là c’était un peu le même principe mais à une échelle un peu plus grosse, par le biais de la radio... Le nouveau nom de l’émission a été piqué à un webzine pour lequel je collaborais et qui était tenu par mon pote Matt (encore lui !). C’est à cette période qu’il est tombé malade et a préféré arrêter le webzine pour se consacrer au label, Yr Letter Records, qu’il venait de créer. Il avait quelques contacts et l’émission radio Joining The Circus n’était rien de plus que le prolongement logique du webzine. J’ai alors créé une page myspace (facile et pratique), envoyé de la grosse comm’ (parce que je croyais en mon truc et que je ne voyais pas l’intérêt de ne faire ça que pour mon petit frère et 2-3 potes, même si les premières émissions étaient très hésitantes) et c’était parti pour une longue aventure qui m’a amené à faire la 300ème le mois dernier et qui n’est pas prête de s’arrêter pour l’instant. Plus d’infos : http://joiningthecircus.free.fr
Comment a évolué l'équipe ? Y a des animateurs qui sont de passage, d'autres qui ne sont plus là ?
Au début j’ai commencé tout seul mais rapidement j’ai demandé à un copain, Benjamin, de venir m’épauler car parler tout seul derrière un micro c’était assez chiant pour moi comme pour l’auditeur. Surtout que je n’étais pas le meilleur orateur qui soit et il me fallait combiner l’animation et la technique. Ensuite Alexis du webzine Metalorgie (pseudo Nofunforafx) a remplacé Benjamin, qui avait déménagé, pendant quelques temps. Puis, en septembre 2007 j’ai déménagé à mon tour sur Paris pour des raisons professionnelles (je suis prof d’EPS en collège). Comme je n’avais nullement l’intention d’arrêter l’émission, j’ai acheté un peu de matos (table de mixage, micros, câbles) et décidé d’enregistrer les émissions chez moi, dans mon studio, puis de les envoyer en mp3 sur le serveur de l’Eko, qui les diffuse à l’horaire habituel (vendredi 18h-20h). Du coup sur Paris j’ai retrouvé Matt, qui est venu co-animer avec moi jusqu’à fin 2010 (avant que son cancer ne l’emporte quelques mois après) et Manu, un jeune que j’avais rencontré via myspace (au profil, fan de vin rouge pas cher, Converses usagés et Second Rate, qui ne pouvait que me brancher) et qui a arrêté il y a deux ans environ car son boulot de technicien vidéo chez BFM l’envoyait un peu partout dans le monde. Ca fait donc un peu plus de deux ans que je suis de nouveau seul aux commandes. La formule à trois sur Paris est vraiment celle que j’ai préférée. On se calait un soir dans la semaine en fonction de nos emplois du temps et des concerts, on amenait chacun nos morceaux, commandait des pizzas en face, tombait un pack de bières en passant de la zik et racontant des conneries derrières nos micros. C’était cool ! Ca me manque…
300 émissions au compteur, comment arrives-tu à te renouveler ?
Je me renouvelle déjà parce que je découvre sans arrêts des nouveaux trucs. Ce ne sont pas les 50 mêmes groupes qui tournent encore et encore dans les playlists des émissions. Certains reviennent, bien évidemment, mes préférés, ceux sur lesquels j’essaie d’appuyer mais je reste encore hyper curieux et enthousiaste sur ce qui se fait actuellement. Ensuite je reçois assez souvent des groupes, des gens qui font partie d’un label, d’une asso, d’autres animateurs radio. Je le faisais sur Montpellier mais c’est encore plus le cas à Paris car il y a souvent du monde de passage et puis comme mon émission n’est pas en direct, je peux l’enregistrer quand je veux donc caler plus facilement un rdv avec mes invités. J’ai aussi fait ce que j’appelle les Circus Sessions, qui sont des enregistrements live chez moi, filmés et dispo sur youtube (avec Tim Vantol, Bruno Ravi, Forest Pooky, Maladroit, The Sainte Catherines, Unco etc.). Pour la 300ème, en direct de l’Eko cette fois, on a combiné un peu tout ça et fait une émission d’environ 4h30, avec une quinzaine d’invités et un concert électrique du groupe Dot Dash! (power pop punk). Du coup, je n’ai pour l’instant pas l’impression de tourner en rond.
Tu es parti au Fest à Gainesville FL, des anecdotes ?
Pfff, alors ça c’était énorme ! C’était un rêve depuis quelques années de faire ce Fest, organisé par le label No Idea, que je suis de très prêt et il se trouve que d’autres (Frank Frejnik et Till GxP) étaient bien chauds aussi. On est donc parti une première fois fin octobre 2010 puis de nouveau l’année d’après. Ca tombait pile poil pendant mes vacances de la Toussaint donc c’était le top. Malheureusement je n’ai pas pu le refaire en 2012 et j’étais bien dégouté car Till y a joué avec son groupe Maladroit. Néanmoins je garde plein d’excellents souvenirs des années passées, dont un permanent puisque j’y ai fait mon premier et unique tatoo (logo No Idea customisé avec une petite moustache). Dans les trucs cools il y a eu ce pré Fest, dans la cour d’une maison typique d’un quartier résidentiel à Tampa, avec barbecue en self service d’un côté, panier de basket et rampe de skate de l’autre et une petite scène avec une dizaine de groupes se succédant l’après midi en plein cagnard. Autrement, le concert d’Iron Chic, que je connaissais peu à l’époque, dans un disquaire anar avec 150 personnes ruisselantes de sueur, jetant leurs bières et scandant toutes les paroles des chansons, était lui, complètement fou !! Entendre Les Thugs dans un café à Gainesville, avec le patron qui nous fait un clin d’œil, c’était assez marrant aussi. Je vais terminer avec mon plus gros raté du Fest ; m’être endormi comme une merde dans la voiture (trop de fatigue, de concerts, de bières à 2$), alors que je venais me reposer avant le set d’Against Me!. Résultat, je me réveille en sursaut, trace à la salle et trouve la porte fermée car c’était complet. Loser ! Frank a sorti un numéro de son fanzine Slow Death spécial festivals, où il y relate nos deux premières expéditions. N’hésitez pas à le commander ou choper le pdf sur son site.
Tu as reçu et interviewé foison de groupes, ça t'a jamais donné envie d'avoir ton propre groupe ?
Je te mentirais en disant que je n’ai jamais voulu jouer dans un groupe mais ce n’est pas tant quand j’en reçois dans l’émission ou quand j’en interviewe. C’est plutôt quand j’assiste à certains concerts cools ou que je fais du air guitar dans mon appart… J’avais un projet avec trois potes de la fac (où je devais tenir la basse) mais on n’a fait qu’une « répèt ». Et encore, je mets des guillemets car c’était à une soirée, pour les 30 ans de celui qui aurait du être notre guitariste principal (le seul vrai musicien de la bande), et on a fait un jam vers 3-4h du mat. C’était pas triste… L’envie m’a repris à l’occasion de ma 300ème émission et du concert de Dot Dash! car ces derniers n’ont plus de bassiste et j’aime vraiment ce qu’ils font. Ils fonctionnent sans, depuis, mais je trouve que leur son manque un peu de rondeur. Bon, après il faudrait que j’habite Montpellier, que je sache en jouer et qu’ils veuillent de moi donc ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour…
Avec tes potes de Montpellier, tu as créé la One Again Asso, des concerts à Montpellier et à Paris, pas trop dur ? Quel est le meilleur public ?
One Again Asso c’est une très bonne amie, Dina Vega, qui l’a montée pour faire une grosse teuf/concerts pour ses 30 ans. De mon côté, avec l’émission de radio, je commençais à avoir pas mal de contacts et de demandes de concerts sur Montpellier et je m’étais lancé à organiser tout seul mais ça n’avait pas été probant en termes d’affluence. Mêmes si les soirées étaient cools ! Bref, j’ai donc rejoint la One Again Asso, une belle brochette de vainqueurs (on était une petite dizaine) et on a fait quelques chouettes affiches sur Montpellier (Ravi + Gravity Slaves, Hellbats + Billy Gaz Station, Black Zombie Procession + Superbeatnik, Dolores Riposte + Menpenti, The Rebel Assholes + Charly Fiasco, Flying Donuts + The Hop La !, Chasing Paperboy + Mikey Randall, The Pookies, Sheraff, Firecrackers, Antillectual, Atomic Garden etc.) plus les soirées anniversaires à 6-7 groupes qui finissaient à 4-5h du mat’ en du grand n’importe quoi (bataille d’extincteurs, nudité…). Ca bougeait bien au début, il y avait du monde aux concerts, les gens de l’asso étaient motivés et on a tenu 2 ans avec un ou deux concerts par mois. Puis j’ai déménagé sur Paris, certains étaient moins disponibles et Dina est venue elle aussi sur Paris donc on a petit à petit laissé tomber les concerts sur Montpellier (à part d’exceptionnels coups de pouce à des copains quand je redescends pour les vacances) et on a repris un peu sur Paris, tous les deux. Mais ça reste très occasionnel car c’est plus compliqué à la capitale pour trouver une salle, une sono, des conditions correctes (que le bar lâche quelques consos) et pour héberger également. Et puis à Montpellier, les groupes qu’on a fait jouer, on était un peu les seuls sur ce créneau là. A Paris, il y a déjà plein d’assos qui font venir ce genre de groupes donc il n’y a pas besoin de nous. On se fait quand même plaisir de temps en temps car par exemple, quand Bruno de Ravi m’appelle pour qu’on leur cale un truc à l’arrache, je ne peux refuser. La dernière date commence à dater maintenant, c’était en novembre 2011 aux Combustibles à Paris avec un beau plateau : Cooper, Flying Donuts, Dead Pop Club et Over The Top. On risque de reprendre du service en avril pour caler une date parisienne à Jonah Matranga (ex Far, Onelinedrawing, Gratitude), qui vient de San Francisco exprès pour jouer dans un festival qui porte le nom d’une de ses chansons, le Yr Letter Festival, qu’on organise avec d’autres amis et en partenariat avec la Ligue contre le cancer, en mémoire de notre pote Matt Showman. La deuxième édition aura lieu au Mans le 20/04. Je fais ma pub au passage : http://yrletter-festival.com . Après pour ce qui est du meilleur public je ne sais pas. J’ai assisté à des concerts nazes, froids, sans ambiance à Paris comme à Montpellier et vice versa, parfois il y avait une putain d’ambiance sans que je ne puisse vraiment l’expliquer. ¨Par contre ça fait longtemps que je veux venir voir ce que ça donne à Lille !
Ton top 3 album ? (je dirai HWM, Samiam, Second Rate ou RAVI)
Bravo, tu as tout bon ! En même temps, je crois que je le dis régulièrement dans les émissions et je sais que tu es un fidèle auditeur (un grand merci d’ailleurs !). Donc oui, mes trois groupes préférés sont, sans ordre particulier, Hot Water Music (Gainesville), Samiam (San Francisco) et Second Rate (Besançon). Ils ne m’ont jamais ou plutôt rarement déçus. Bon, ok, l’album « The new what next » d’HWM n’est vraiment pas terrible et le concert de Samiam au Batofar à Paris en juillet 2006 était pathétique mais je les écoute encore avec la même passion et suis toujours prêt à faire des centaines de bornes pour les voir en concert (s’il n’y avait pas eu Samiam au Groezrock cette année, je n’y serais peut être pas allé). Sauf Second Rate, qui a malheureusement splitté en 2003 mais que j’ai eu la chance de voir un peu avant.
S’il fallait que je choisisse un album pour chaque groupe ça serait :
-Hot Water Music : A flight and a crash (No division, Never ender et Caution sont hyper bien aussi !)
-Samiam : Astray (Trips, le dernier déchire également !)
-Second Rate : split cd avec Scuttle
Ton zine préféré ? Tu en as déjà fait un (hormis tes collaborations pour le Tafeur, Addictif...) ?
Comme tu le soulignes, j’ai collaboré avec Addictif jusque ça s’arrête et je collabore encore avec le Tafeur (megazine de l’asso Tout A Fond à Montpellier, pour qui j’écris entre 3 et 5 chroniques par numéro puis quelques papiers spéciaux comme le bouquin sur les Flying Donuts, le carnet de bord de Nasty Samy lors de son road trip de six mois aux USA ou récemment le dvd de David Basso). Faire mon propre fanzine est un projet que j’avais, ai encore mais que j’ai du mal à concrétiser. J’en n’étais pas loin une fois, j’avais la couv’ faite par daN de Kérosène, les interviews (Danko Jones, Future Of The Left, Kicking Records, Do You Compute, Glasnost), des live reports et puis j’ai traîné sur les chroniques. Je recevais, achetais plein de nouveaux disques et puis je me suis fait dépasser par le temps et ça ne me branchait plus de sortir un truc que je considérais comme obsolète. Je voulais ensuite faire un zine spécial The Fest (séjour, concerts, gastronomie etc.) et là encore, le temps a filé plus vite que je ne le souhaitais… Procrastinators, leaders of tomorrow ! J’ai quand même fait quelque chose qu’on peut qualifier de fanzine mais qui n’a été lu que par deux personnes, ma copine et moi. On était séparés à l’époque (c’est elle qui était partie) et pour moi c’était impensable d’en rester là. J’ai donc fait ce que je pouvais pour la récupérer et c’est passé par ce moyen là, un petit zine A5 rien que pour elle avec édito, playlist, photos, textes… emo style ! Ca l’avait beaucoup touchée. Quelques mois après on s’est remis ensemble et on l’est toujours. On ne se débarrasse pas de moi comme ça !
Pour ce qui est de mon zine préféré, sans hésiter c’est Shot Down de Mickson. Des chroniques de disques, livres ou films en quelques phrases bien senties, avec un grand écart musical qui va de Katy Perry à Monarch, en passant par Chasing Paperboy ou Guided By Voices, des histoires hyper emo (le coup de foudre sur la nana du copyshop)… La grande grande classe ! Il est un peu moins prolifique dernièrement et est passé en formule split zine, qui me branche moins mais ses parties sont toujours aussi cools.
Sinon je suis également très fan des Everyday Is Like Sunday de Nasty Samy, des bibles Kérosène par daN fin 90’s, début 2000, I Hate People de Tof, Slow Death de Frank Frejnik et plus récemment Jet Black, un fanzine fait par Phoenix Grayson. Tous ces zines ont une vraie personnalité, avec en plus une touche féminine sympa pour Jet Black (surtout au niveau de la forme). J’espère bientôt ajouter le tien à cette liste.
Ton meilleur souvenir de concert ?
Mmmmh, difficile d’y répondre car j’en fais énormément, deux par semaine en moyenne. Celui qui me vient en premier à l’esprit c’est The Bronx au Groezrock en 2010. C’était hyper intense ! Je suis arrivé à la 2ème ou 3ème chanson et il ne se passait pas grand-chose. Le public était clairsemé sous le chapiteau, pas vraiment d’ambiance et ce n’était pas du goût du chanteur. Du coup entre chaque morceau, il haranguait la foule à se bouger, participer et il faisait ça de manière tellement sincère, avec ses tripes que ça marchait. Perso, j’avançais de quelques mètres à chaque fois. Il aurait pu se contenter de ça mais ça ne lui suffisait pas. Il a vraiment donné tout ce qu’il avait, pour aller chercher les gens un par un. Il est descendu dans la fosse, a slammé, pogotté, tout en chantant. J’étais à la limite du pit et à aucun moment ça ne sonnait faux. Au contraire. C’était hyper physique pour lui et il a terminé le dernier morceau en remontant sur scène et se jetant sur la batterie tout à la fin, à la plus grande surprise du batteur, qui s’est fait éjecter sans comprendre ce qui lui arrivait. Je les avais déjà vus avant et je les ai revus par la suite mais ce concert était vraiment particulier.
Des groupes à nous conseiller ?
Oui, plein, faut écouter mes émissions. Sinon mon dernier gros coup de cœur c’est pour un groupe que j’ai découvert cet été et dont je suis tombé complètement fan il y a quelques mois, quand ils ont mis en ligne leur page bandcamp. Ce groupe c’est COBRA. Ils viennent de Grasse dans le 06 et font un espèce de punk trash metal dévile (devil & débile), un mix entre les Bérus, Trust et Ultra Vomit. Il y a tout un mystère autour du groupe, soi disant formé en 1984 et les interviews (tout comme les textes ou les vidéos) ne sont pas à prendre au premier degré. Plutôt au 666ème. Ils ont sorti trois albums et le deuxième (Le Pont des extrêmes, mon préféré), s’est fait descendre dans tous les webzines metal où il a été chroniqué. Ils ont fait une vidéo teaser assez fun à partir d’extraits de ses chroniques : « L’album le plus naze de l’année ! », « C’est une honte de gâcher l’argent qui aurait pu servir à des groupes qui galèrent ! », « Merci Cobra de tuer la scène. » etc. Gigalol. Leur tube, hymne c’est « Des lieux associatifs pour les jeunes » et mon morceau préféré « Fils du Cobra ». http://cobra06130.bandcamp.com/
Ton émission de radio préférée ?
Il y a plein de gens, passionnés comme moi, qui font des émissions cools un peu partout en France et Mr Cu ! de Kicking Records a eu la très bonne idée de les regrouper toutes sur une webradio, j’ai nommé la Kicking Radio (http://kickingradio.com). Elles passent tous les jours, à des horaires différents selon la grille des programmes mais tu peux te brancher dessus 24h/24h, tu as toujours de la bonne zik (punk, rock, garage, metal, power pop, stoner etc.). Perso je trouve le principe vraiment excellent et je ne dis pas ça parce que je suis dedans, hein ! J’y côtoie avec plaisir Tous En Tong, I Hate People, Now It’s Dark, Le Cri Du Lynx, Going Underground, Mighty Worm, Ca Dégouline Dans Le Cornet etc. Il manque juste Bored To Death de Clermont Ferrand et Electric Ballroom de Lille… Ah oui et sinon je ne rate jamais la chronique de François Morel le vendredi matin sur France Inter.
Merci pour l’intérêt, l’interview, désolé pour le retard et longue vie à ton zine, Acouphènes! et Tcheck L’Assos !
Salut Gaël et merci pour l’intérêt. J’ai été confronté pour la première fois aux radios indépendantes milieu/fin des années 90, par l’intermédiaire d’un de mes meilleurs potes (Matt Showman, RIP bro !), qui animait une émission sur Sens (89) et qui a été mon mentor en quelque sorte. J’y suis allé plusieurs fois, quand j’étais dans le coin pour voir ma famille, et je trouvais ça cool de passer la musique qu’on voulait, de parler de groupes dont certains étaient très peu médiatisés mais qui pourtant se bougeaient, faisaient des concerts, des tournées, de très bons disques etc. Du coup en 2000 j’ai poussé la porte de Radio Campus Montpellier, qui venait de se créer, pour proposer mon projet d’émission radio. Ca s’appelait « Rock en Stock » à l’époque mais ça n’a pas duré car la radio n’avait une autorisation d’émettre que de 6 mois. On était censé reprendre mais ça ne s’est finalement pas fait. Du coup, quelques années plus tard, en 2005, le virus m’a repris et je me suis cette fois tourné vers l’Eko des Garrigues. C’est la radio associative sur Montpellier, membre de la Ferarock, que j’écoutais le plus et dont je me sentais proche. J’ai repris le même format d’émission, 2h hebdomadaire, un album de la semaine, des nouveautés, des vieilleries, des groupes connus ou non, étrangers, français, une mise en avant de la scène locale ainsi que l’annonce des concerts sur Montpellier et ses environs. Qu’est ce qui m’a poussé ? Comme toi je pense avec l’orga de concerts (et maintenant ce zine, bonne attitude !), c’était l’envie de faire quelque chose pour cette scène. Je n’avais pas de groupe, pas de sous pour monter un label mais j’étais motivé, avec une grosse collection de disques, magazines, fanzines et je souhaitais partager ma passion. Je faisais déjà découvrir régulièrement des groupes à des potes, là c’était un peu le même principe mais à une échelle un peu plus grosse, par le biais de la radio... Le nouveau nom de l’émission a été piqué à un webzine pour lequel je collaborais et qui était tenu par mon pote Matt (encore lui !). C’est à cette période qu’il est tombé malade et a préféré arrêter le webzine pour se consacrer au label, Yr Letter Records, qu’il venait de créer. Il avait quelques contacts et l’émission radio Joining The Circus n’était rien de plus que le prolongement logique du webzine. J’ai alors créé une page myspace (facile et pratique), envoyé de la grosse comm’ (parce que je croyais en mon truc et que je ne voyais pas l’intérêt de ne faire ça que pour mon petit frère et 2-3 potes, même si les premières émissions étaient très hésitantes) et c’était parti pour une longue aventure qui m’a amené à faire la 300ème le mois dernier et qui n’est pas prête de s’arrêter pour l’instant. Plus d’infos : http://joiningthecircus.free.fr
Comment a évolué l'équipe ? Y a des animateurs qui sont de passage, d'autres qui ne sont plus là ?
Au début j’ai commencé tout seul mais rapidement j’ai demandé à un copain, Benjamin, de venir m’épauler car parler tout seul derrière un micro c’était assez chiant pour moi comme pour l’auditeur. Surtout que je n’étais pas le meilleur orateur qui soit et il me fallait combiner l’animation et la technique. Ensuite Alexis du webzine Metalorgie (pseudo Nofunforafx) a remplacé Benjamin, qui avait déménagé, pendant quelques temps. Puis, en septembre 2007 j’ai déménagé à mon tour sur Paris pour des raisons professionnelles (je suis prof d’EPS en collège). Comme je n’avais nullement l’intention d’arrêter l’émission, j’ai acheté un peu de matos (table de mixage, micros, câbles) et décidé d’enregistrer les émissions chez moi, dans mon studio, puis de les envoyer en mp3 sur le serveur de l’Eko, qui les diffuse à l’horaire habituel (vendredi 18h-20h). Du coup sur Paris j’ai retrouvé Matt, qui est venu co-animer avec moi jusqu’à fin 2010 (avant que son cancer ne l’emporte quelques mois après) et Manu, un jeune que j’avais rencontré via myspace (au profil, fan de vin rouge pas cher, Converses usagés et Second Rate, qui ne pouvait que me brancher) et qui a arrêté il y a deux ans environ car son boulot de technicien vidéo chez BFM l’envoyait un peu partout dans le monde. Ca fait donc un peu plus de deux ans que je suis de nouveau seul aux commandes. La formule à trois sur Paris est vraiment celle que j’ai préférée. On se calait un soir dans la semaine en fonction de nos emplois du temps et des concerts, on amenait chacun nos morceaux, commandait des pizzas en face, tombait un pack de bières en passant de la zik et racontant des conneries derrières nos micros. C’était cool ! Ca me manque…
300 émissions au compteur, comment arrives-tu à te renouveler ?
Je me renouvelle déjà parce que je découvre sans arrêts des nouveaux trucs. Ce ne sont pas les 50 mêmes groupes qui tournent encore et encore dans les playlists des émissions. Certains reviennent, bien évidemment, mes préférés, ceux sur lesquels j’essaie d’appuyer mais je reste encore hyper curieux et enthousiaste sur ce qui se fait actuellement. Ensuite je reçois assez souvent des groupes, des gens qui font partie d’un label, d’une asso, d’autres animateurs radio. Je le faisais sur Montpellier mais c’est encore plus le cas à Paris car il y a souvent du monde de passage et puis comme mon émission n’est pas en direct, je peux l’enregistrer quand je veux donc caler plus facilement un rdv avec mes invités. J’ai aussi fait ce que j’appelle les Circus Sessions, qui sont des enregistrements live chez moi, filmés et dispo sur youtube (avec Tim Vantol, Bruno Ravi, Forest Pooky, Maladroit, The Sainte Catherines, Unco etc.). Pour la 300ème, en direct de l’Eko cette fois, on a combiné un peu tout ça et fait une émission d’environ 4h30, avec une quinzaine d’invités et un concert électrique du groupe Dot Dash! (power pop punk). Du coup, je n’ai pour l’instant pas l’impression de tourner en rond.
Tu es parti au Fest à Gainesville FL, des anecdotes ?
Pfff, alors ça c’était énorme ! C’était un rêve depuis quelques années de faire ce Fest, organisé par le label No Idea, que je suis de très prêt et il se trouve que d’autres (Frank Frejnik et Till GxP) étaient bien chauds aussi. On est donc parti une première fois fin octobre 2010 puis de nouveau l’année d’après. Ca tombait pile poil pendant mes vacances de la Toussaint donc c’était le top. Malheureusement je n’ai pas pu le refaire en 2012 et j’étais bien dégouté car Till y a joué avec son groupe Maladroit. Néanmoins je garde plein d’excellents souvenirs des années passées, dont un permanent puisque j’y ai fait mon premier et unique tatoo (logo No Idea customisé avec une petite moustache). Dans les trucs cools il y a eu ce pré Fest, dans la cour d’une maison typique d’un quartier résidentiel à Tampa, avec barbecue en self service d’un côté, panier de basket et rampe de skate de l’autre et une petite scène avec une dizaine de groupes se succédant l’après midi en plein cagnard. Autrement, le concert d’Iron Chic, que je connaissais peu à l’époque, dans un disquaire anar avec 150 personnes ruisselantes de sueur, jetant leurs bières et scandant toutes les paroles des chansons, était lui, complètement fou !! Entendre Les Thugs dans un café à Gainesville, avec le patron qui nous fait un clin d’œil, c’était assez marrant aussi. Je vais terminer avec mon plus gros raté du Fest ; m’être endormi comme une merde dans la voiture (trop de fatigue, de concerts, de bières à 2$), alors que je venais me reposer avant le set d’Against Me!. Résultat, je me réveille en sursaut, trace à la salle et trouve la porte fermée car c’était complet. Loser ! Frank a sorti un numéro de son fanzine Slow Death spécial festivals, où il y relate nos deux premières expéditions. N’hésitez pas à le commander ou choper le pdf sur son site.
Tu as reçu et interviewé foison de groupes, ça t'a jamais donné envie d'avoir ton propre groupe ?
Je te mentirais en disant que je n’ai jamais voulu jouer dans un groupe mais ce n’est pas tant quand j’en reçois dans l’émission ou quand j’en interviewe. C’est plutôt quand j’assiste à certains concerts cools ou que je fais du air guitar dans mon appart… J’avais un projet avec trois potes de la fac (où je devais tenir la basse) mais on n’a fait qu’une « répèt ». Et encore, je mets des guillemets car c’était à une soirée, pour les 30 ans de celui qui aurait du être notre guitariste principal (le seul vrai musicien de la bande), et on a fait un jam vers 3-4h du mat. C’était pas triste… L’envie m’a repris à l’occasion de ma 300ème émission et du concert de Dot Dash! car ces derniers n’ont plus de bassiste et j’aime vraiment ce qu’ils font. Ils fonctionnent sans, depuis, mais je trouve que leur son manque un peu de rondeur. Bon, après il faudrait que j’habite Montpellier, que je sache en jouer et qu’ils veuillent de moi donc ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour…
Avec tes potes de Montpellier, tu as créé la One Again Asso, des concerts à Montpellier et à Paris, pas trop dur ? Quel est le meilleur public ?
One Again Asso c’est une très bonne amie, Dina Vega, qui l’a montée pour faire une grosse teuf/concerts pour ses 30 ans. De mon côté, avec l’émission de radio, je commençais à avoir pas mal de contacts et de demandes de concerts sur Montpellier et je m’étais lancé à organiser tout seul mais ça n’avait pas été probant en termes d’affluence. Mêmes si les soirées étaient cools ! Bref, j’ai donc rejoint la One Again Asso, une belle brochette de vainqueurs (on était une petite dizaine) et on a fait quelques chouettes affiches sur Montpellier (Ravi + Gravity Slaves, Hellbats + Billy Gaz Station, Black Zombie Procession + Superbeatnik, Dolores Riposte + Menpenti, The Rebel Assholes + Charly Fiasco, Flying Donuts + The Hop La !, Chasing Paperboy + Mikey Randall, The Pookies, Sheraff, Firecrackers, Antillectual, Atomic Garden etc.) plus les soirées anniversaires à 6-7 groupes qui finissaient à 4-5h du mat’ en du grand n’importe quoi (bataille d’extincteurs, nudité…). Ca bougeait bien au début, il y avait du monde aux concerts, les gens de l’asso étaient motivés et on a tenu 2 ans avec un ou deux concerts par mois. Puis j’ai déménagé sur Paris, certains étaient moins disponibles et Dina est venue elle aussi sur Paris donc on a petit à petit laissé tomber les concerts sur Montpellier (à part d’exceptionnels coups de pouce à des copains quand je redescends pour les vacances) et on a repris un peu sur Paris, tous les deux. Mais ça reste très occasionnel car c’est plus compliqué à la capitale pour trouver une salle, une sono, des conditions correctes (que le bar lâche quelques consos) et pour héberger également. Et puis à Montpellier, les groupes qu’on a fait jouer, on était un peu les seuls sur ce créneau là. A Paris, il y a déjà plein d’assos qui font venir ce genre de groupes donc il n’y a pas besoin de nous. On se fait quand même plaisir de temps en temps car par exemple, quand Bruno de Ravi m’appelle pour qu’on leur cale un truc à l’arrache, je ne peux refuser. La dernière date commence à dater maintenant, c’était en novembre 2011 aux Combustibles à Paris avec un beau plateau : Cooper, Flying Donuts, Dead Pop Club et Over The Top. On risque de reprendre du service en avril pour caler une date parisienne à Jonah Matranga (ex Far, Onelinedrawing, Gratitude), qui vient de San Francisco exprès pour jouer dans un festival qui porte le nom d’une de ses chansons, le Yr Letter Festival, qu’on organise avec d’autres amis et en partenariat avec la Ligue contre le cancer, en mémoire de notre pote Matt Showman. La deuxième édition aura lieu au Mans le 20/04. Je fais ma pub au passage : http://yrletter-festival.com . Après pour ce qui est du meilleur public je ne sais pas. J’ai assisté à des concerts nazes, froids, sans ambiance à Paris comme à Montpellier et vice versa, parfois il y avait une putain d’ambiance sans que je ne puisse vraiment l’expliquer. ¨Par contre ça fait longtemps que je veux venir voir ce que ça donne à Lille !
Ton top 3 album ? (je dirai HWM, Samiam, Second Rate ou RAVI)
Bravo, tu as tout bon ! En même temps, je crois que je le dis régulièrement dans les émissions et je sais que tu es un fidèle auditeur (un grand merci d’ailleurs !). Donc oui, mes trois groupes préférés sont, sans ordre particulier, Hot Water Music (Gainesville), Samiam (San Francisco) et Second Rate (Besançon). Ils ne m’ont jamais ou plutôt rarement déçus. Bon, ok, l’album « The new what next » d’HWM n’est vraiment pas terrible et le concert de Samiam au Batofar à Paris en juillet 2006 était pathétique mais je les écoute encore avec la même passion et suis toujours prêt à faire des centaines de bornes pour les voir en concert (s’il n’y avait pas eu Samiam au Groezrock cette année, je n’y serais peut être pas allé). Sauf Second Rate, qui a malheureusement splitté en 2003 mais que j’ai eu la chance de voir un peu avant.
S’il fallait que je choisisse un album pour chaque groupe ça serait :
-Hot Water Music : A flight and a crash (No division, Never ender et Caution sont hyper bien aussi !)
-Samiam : Astray (Trips, le dernier déchire également !)
-Second Rate : split cd avec Scuttle
Ton zine préféré ? Tu en as déjà fait un (hormis tes collaborations pour le Tafeur, Addictif...) ?
Comme tu le soulignes, j’ai collaboré avec Addictif jusque ça s’arrête et je collabore encore avec le Tafeur (megazine de l’asso Tout A Fond à Montpellier, pour qui j’écris entre 3 et 5 chroniques par numéro puis quelques papiers spéciaux comme le bouquin sur les Flying Donuts, le carnet de bord de Nasty Samy lors de son road trip de six mois aux USA ou récemment le dvd de David Basso). Faire mon propre fanzine est un projet que j’avais, ai encore mais que j’ai du mal à concrétiser. J’en n’étais pas loin une fois, j’avais la couv’ faite par daN de Kérosène, les interviews (Danko Jones, Future Of The Left, Kicking Records, Do You Compute, Glasnost), des live reports et puis j’ai traîné sur les chroniques. Je recevais, achetais plein de nouveaux disques et puis je me suis fait dépasser par le temps et ça ne me branchait plus de sortir un truc que je considérais comme obsolète. Je voulais ensuite faire un zine spécial The Fest (séjour, concerts, gastronomie etc.) et là encore, le temps a filé plus vite que je ne le souhaitais… Procrastinators, leaders of tomorrow ! J’ai quand même fait quelque chose qu’on peut qualifier de fanzine mais qui n’a été lu que par deux personnes, ma copine et moi. On était séparés à l’époque (c’est elle qui était partie) et pour moi c’était impensable d’en rester là. J’ai donc fait ce que je pouvais pour la récupérer et c’est passé par ce moyen là, un petit zine A5 rien que pour elle avec édito, playlist, photos, textes… emo style ! Ca l’avait beaucoup touchée. Quelques mois après on s’est remis ensemble et on l’est toujours. On ne se débarrasse pas de moi comme ça !
Pour ce qui est de mon zine préféré, sans hésiter c’est Shot Down de Mickson. Des chroniques de disques, livres ou films en quelques phrases bien senties, avec un grand écart musical qui va de Katy Perry à Monarch, en passant par Chasing Paperboy ou Guided By Voices, des histoires hyper emo (le coup de foudre sur la nana du copyshop)… La grande grande classe ! Il est un peu moins prolifique dernièrement et est passé en formule split zine, qui me branche moins mais ses parties sont toujours aussi cools.
Sinon je suis également très fan des Everyday Is Like Sunday de Nasty Samy, des bibles Kérosène par daN fin 90’s, début 2000, I Hate People de Tof, Slow Death de Frank Frejnik et plus récemment Jet Black, un fanzine fait par Phoenix Grayson. Tous ces zines ont une vraie personnalité, avec en plus une touche féminine sympa pour Jet Black (surtout au niveau de la forme). J’espère bientôt ajouter le tien à cette liste.
Ton meilleur souvenir de concert ?
Mmmmh, difficile d’y répondre car j’en fais énormément, deux par semaine en moyenne. Celui qui me vient en premier à l’esprit c’est The Bronx au Groezrock en 2010. C’était hyper intense ! Je suis arrivé à la 2ème ou 3ème chanson et il ne se passait pas grand-chose. Le public était clairsemé sous le chapiteau, pas vraiment d’ambiance et ce n’était pas du goût du chanteur. Du coup entre chaque morceau, il haranguait la foule à se bouger, participer et il faisait ça de manière tellement sincère, avec ses tripes que ça marchait. Perso, j’avançais de quelques mètres à chaque fois. Il aurait pu se contenter de ça mais ça ne lui suffisait pas. Il a vraiment donné tout ce qu’il avait, pour aller chercher les gens un par un. Il est descendu dans la fosse, a slammé, pogotté, tout en chantant. J’étais à la limite du pit et à aucun moment ça ne sonnait faux. Au contraire. C’était hyper physique pour lui et il a terminé le dernier morceau en remontant sur scène et se jetant sur la batterie tout à la fin, à la plus grande surprise du batteur, qui s’est fait éjecter sans comprendre ce qui lui arrivait. Je les avais déjà vus avant et je les ai revus par la suite mais ce concert était vraiment particulier.
Des groupes à nous conseiller ?
Oui, plein, faut écouter mes émissions. Sinon mon dernier gros coup de cœur c’est pour un groupe que j’ai découvert cet été et dont je suis tombé complètement fan il y a quelques mois, quand ils ont mis en ligne leur page bandcamp. Ce groupe c’est COBRA. Ils viennent de Grasse dans le 06 et font un espèce de punk trash metal dévile (devil & débile), un mix entre les Bérus, Trust et Ultra Vomit. Il y a tout un mystère autour du groupe, soi disant formé en 1984 et les interviews (tout comme les textes ou les vidéos) ne sont pas à prendre au premier degré. Plutôt au 666ème. Ils ont sorti trois albums et le deuxième (Le Pont des extrêmes, mon préféré), s’est fait descendre dans tous les webzines metal où il a été chroniqué. Ils ont fait une vidéo teaser assez fun à partir d’extraits de ses chroniques : « L’album le plus naze de l’année ! », « C’est une honte de gâcher l’argent qui aurait pu servir à des groupes qui galèrent ! », « Merci Cobra de tuer la scène. » etc. Gigalol. Leur tube, hymne c’est « Des lieux associatifs pour les jeunes » et mon morceau préféré « Fils du Cobra ». http://cobra06130.bandcamp.com/
Ton émission de radio préférée ?
Il y a plein de gens, passionnés comme moi, qui font des émissions cools un peu partout en France et Mr Cu ! de Kicking Records a eu la très bonne idée de les regrouper toutes sur une webradio, j’ai nommé la Kicking Radio (http://kickingradio.com). Elles passent tous les jours, à des horaires différents selon la grille des programmes mais tu peux te brancher dessus 24h/24h, tu as toujours de la bonne zik (punk, rock, garage, metal, power pop, stoner etc.). Perso je trouve le principe vraiment excellent et je ne dis pas ça parce que je suis dedans, hein ! J’y côtoie avec plaisir Tous En Tong, I Hate People, Now It’s Dark, Le Cri Du Lynx, Going Underground, Mighty Worm, Ca Dégouline Dans Le Cornet etc. Il manque juste Bored To Death de Clermont Ferrand et Electric Ballroom de Lille… Ah oui et sinon je ne rate jamais la chronique de François Morel le vendredi matin sur France Inter.
Merci pour l’intérêt, l’interview, désolé pour le retard et longue vie à ton zine, Acouphènes! et Tcheck L’Assos !